Les 11 Disciplines du parachutisme les plus pratiquées en France et encadrées par la Fédération Française de Parachutisme. On vous explique…
Apparue dans les années 90, cette discipline du parachutisme regroupe toutes les positions de la chute libre. C’est une discipline qui offre des sensations particulières grâce à tous les repères en 3 dimensions qu’elle demande. Généralement les pratiquants volent dans des positions tête en bas, tête en haut, sur le dos, dans l’angle, sur le ventre etc…
Depuis l’an 2000 cette discipline est reconnue par la Fédération Aéronautique Internationale et possède ses propres championnats du Monde.
En compétition une équipe est composée de 3 freeflyers. L’un est vidéoman, il a la charge de filmer les évolutions des deux autres performers, tout en participant lui-même à la chorégraphie aérienne.
Le programme libre est un saut entièrement inventé par l’équipe de freeflyers. Il dure 45 secondes et doit être rythmé, technique, fluide tout en offrant un spectacle visuel original.
Il existe aussi des sauts dont le programme est imposé.
Le freefly peut aussi se pratiquer en loisirs ou en grande formation.
Pour pratiquer le freefly en sécurité, le Brevet B4 est nécessaire. Il consiste à maîtriser différentes positions de chute libre tout en contrôlant ses déplacements.
En 2012, l’équipe de France de freefly Kristal fut sacrée championne du Monde.
L’équipe de quatre ou huit parachutistes doit réaliser une série de figures imposées et différentes à chaque saut,tirées au sort avant la compétition. Le temps limite pour réaliser ces figures est de 35 secondes en VR4, et de 50 secondes en VR8 à partir de la sortie d’avion. Toutes les équipes doivent réaliser le même programme de figures à chaque manche, et l’équipe gagnante sera celle qui en a réalisé le plus après 10 manches.
Afin de permettre aux juges de comptabiliser le nombre de figures effectuées, chaque équipe possède un « videoman », qui emporte sur son casque une caméra numérique. Cet équipier vient s’ajouter aux quatre ou huit « performers », et fait partie intégrante de l’équipe : la qualité du film qu’il réalise est donc primordiale. Si les juges ne peuvent pas voir correctement les figures sur la vidéo, l’équipe est pénalisée.
Le Vol Relatif est la discipline la plus pratiquée en France. Elle ne peut être pratiquée qu’après l’obtention du brevet B2, permettant la pratique de la chute libre à plusieurs.
Le circuit français est organisé en deux divisions (Nationale 1 et Nationale 2), et chaque année se tiennent les championnats de France, ainsi que deux étapes de coupes de France, en VR 4 et en VR 8.
Il existe également des championnats de France Indoor (en soufflerie), puisque les équipes s’entraînent également en soufflerie, notamment pendant la période hivernale (voir soufflerie).
Véritable « danse du ciel » cette discipline spectaculaire mélange des compétences variées. Gymnique, acrobatique, esthétique, tonique, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le vol d’une équipe de freestyle. En compétition, un vidéoman évoluant dans les trois dimensions filme les figures d’un performer. La chorégraphie aérienne dure 45 secondes et doit mélanger des acrobaties avec des figures de freefly. Il existe un programme libre et 2 programmes imposés.Le programme libre est issu de l’imagination des membres de l’équipe qui doivent attirer l’œil des juges avec des figures difficiles et originales. Le saut doit être fluide et rythmé. La qualité des images est prise en compte.Le programme imposé d’un saut comprend 4 figures reconnues par la fédération Aéronautique Internationale. Le vidéoman et le performer doivent les réaliser en 45 secondes maximun, sans erreur technique et avec la meilleure présentation possible.
Depuis plus de 6 ans la France n’a pas cessé de gagner le titre de Champions du Monde de cette discipline. Récemment c’est à Dubaï, en 2012, que l’équipe de France de freestyle Akrostyle a remporté son deuxième sacre mondial.
Le Pilotage sous Voile (Canopy Piloting) est la discipline la plus récente apparu en France en 2011. Les premiers Championnats du Monde ont eu lieu en 2006. Cette discipline parachute ouvert consiste en un posé en “sur-vitesse”, dans une phase ou la voile “plane” et avance à grande vitesse sur une trajectoire horizontale, grâce à une prise de vitesse débutée entre 300m et 700m d’altitude.
3 catégories existent :
En France, cette discipline commence a être encadrée et nécessite un cadre spécial (saut dédié et zone dédiée à cette pratique, plan d’eau, …) et le brevet B5.
Le Vol Relatif Vertical est un mixe du VR traditionnel et du free fly (toute position sauf à plat).Cette discipline consiste à réaliser le plus grand nombre de points en un temps imposé en chute libre. L’équipe de 5 compétiteurs (4 performeurs et un vidéoman) évolue dans des vitesses avoisinant les 300 km/h. Les points ne sont validés que s’ils sont visibles sur la vidéo.
Le Voile Contact consiste à réaliser, à partir d’un largage à 2 000 mètres, des figures parachute ouverts.Dès la sortie d’avion, les parachutistes ouvrent leurs voiles pour construire une formation. Ils effectuent des appontages sur les voiles de leurs coéquipiers par des prises faites aussi bien avec les pieds qu’avec les mains.
Le Voile Contact comporte des épreuves de:
Une formule particulière de record consiste à réaliser la plus grande formation, avec un maximum de parachutistes accrochés ensemble. Le Record actuel (2007) par une équipe internationale est à 100 parachutistes accrochés voile ouverte.
Effectuée à partir d’une hauteur de 2 200 mètres, la voltige est une discipline ˮexplosiveˮ faisant appelle à d’excellentes qualités de coordination et d’équilibre. L’épreuve consiste, après une prise de vitesse où certain compétiteur atteignent plus de 300km/h, à réaliser le plus rapidement possible un enchainement de 6 figures imposées en chute libre : exécuter 2 fois à la suite 2 rotations alternés de 360° suivi d’un salto arrière.
L’épreuve filmée du sol par une caméra est évaluée par un collège de juges qui chronomètrent les 6 figures au centième de seconde, et apprécient la qualité technique d’exécution des enchainements (tours non bouclés ou déviation de l’assiette du corps par rapport aux axes de références). A l’instar d’autres disciplines artistiques, toute figure incorrectement réalisée est pénalisée fonction d’un barème codifié en 10ème de secondes qui viennent se rajouter au temps de base des 6 figures chronométrées (chrono + pénalités = résultat de la manche)
Dans cette épreuve, et compte tenu du type de figures imposées, il n’est possible de réaliser que 4 groupes différents (G1, G2 , G3, G4 ) de 6 figures en alternant le sens du départ (gauche ou droite) de la première figure (un 360° à plat) et de la quatrième (également un tour à plat). Un tirage au sort détermine l’ordre des groupes à exécuter pour chaque manche avant le début de la compétition.
Au niveau international l’épreuve se déroule en 5 manches. Pour la cinquième qui fait office de finale, les compétiteurs déterminent librement le choix du groupe qu’ils vont réaliser. Le vainqueur sera le compétiteur qui, sur l’ensemble des manches effectuées, aura cumulé à l’addition des performances réalisées à chaque saut le total en secondes le plus bas.
A titre indicatif, les meilleurs compétiteurs réalisent régulièrement des performances sous les 6 secondes. Si le record du monde est détenu depuis septembre 2007 par l’allemand Marco Pflueger en 5 ˮ18 sec., l’actuel champion du monde est un Français, Philippe Valois, sacré au Mondial de Dubaï en décembre 2012.
Plus ancienne des disciplines du parachutisme, la Précision d’Atterrissage (PA) est une épreuve d’adresse où la technique de pilotage et l’analyse des conditions météo sont déterminantes. Les compétiteurs sont largués à une hauteur d’environ 1000 mètres et doivent, après s’être étagé pour assurer une séparation suffisante entre chacun, venir se poser sur une cible mesurant 2cm de diamètre. Celle-ci est matérialisée par un petit cercle jaune (de la taille d’une pièce de 10 cts d’euro) situé au centre d’un disque électronique noir de 16 cm de rayon, lui-même placé sur un réceptacle souple (cible en mousse ou gonflable) permettant d’amortir la réception du compétiteur au posé.
Toucher cette cible s’appelle communément faire un ˮCarreauˮ. Pour l’atteindre, le compétiteur vise la mire avec le talon de sa chaussure dont l’ergonomie est personnalisée. La performance maximale est réalisée s’il atteint le ˮCarreauˮ lors du premier impact sur le réceptacle. Il se voit alors crédité de la performance de 00 cm. Chaque impact réalisé sur le disque en dehors du ˮCarreauˮ est mesuré électroniquement, centimètre par centimètre à partir de la bordure extérieure délimitant le « carreau » jusqu’à un maximum de 16 cm.
Le vainqueur sera le compétiteur ayant réalisé le minimum de centimètres à l’issue de toutes les manches réalisées lors de la compétition. Au niveau international, l’épreuve se déroule sur 8 manches par équipe, et au terme desquelles sont réalisées une demi-finale et une finale pour déterminer le gagnant en individuel.
La wingsuit d’avion est une des disciplines du parachutisme inventée par Patrick De Gayardon dans les années 90’s. Le parachutiste est équipé d’une combinaison souple et ailée. Cette combinaison permet d’augmenter la portance, de réduire la vitesse verticale pour augmenter la vitesse horizontale pour créer un vol sur trajectoire. Cette discipline est accessible à partir de 150 sauts, il faut être titulaire du BPA et il est également nécessaire de posséder le module track pour être initié à la wingsuit. En compétition, les équipes de France concourent dans les différentes spécialités telles que la performance ou l’acrobatique.
Parachute tracté, parapente treuillé, para ascensionnel, tous ces termes pour dire que ce sport à part entière est du parachutisme sans avion et du parapente sans montagne.
Le parachute ascensionnel est le moyen choisi par les champions de vol libre pour effectuer les plus longues distances sous voile ou par les spécialistes dans la précision d’atterrissage en parachutisme, pour se perfectionner.
Ce sport aérien à prix de revient imbattable se pratique de 12 à 9… ans, au sein d’une des six écoles FFP réparties dans les plaines françaises, encadré par des moniteurs qualifiés.
Les vols se font seul avec une formation préalable, ou en biplace avec une personne apte à cette discipline.
Le vol : d’un coté le treuil ou le véhicule tracteur avec son pilote, au milieu un câble de longueur adapté à celui du terrain, de l’autre côté le parachutiste avec sa voile.
La voile est posée au sol, le pilote fait tendre le câble et lorsque la tension et assez forte le para gonfle la voile dès que celle-ci est sur sa tête, le pilote augmente la tension, après 2 à 3 pas le décollage est assuré.
Pour les personnes à mobilité réduite, les jeunes et les moins jeunes ayant des difficultés à la course d’élan, l’utilisation d’un chariot rend facile le décollage et l’envol, la course au décollage et à l’atterrissage est remplacée par du roulage.
L’ascension terminée, c’est le para par un ciseau des jambes ou le moniteur par radio qui fait larguer le câble. En liaison radio permanente avec le sol, une fois à la bonne altitude le parachutiste peut se décrocher et progresser seul, après 15 minutes de vol, il redescend sur terre la tête pleine d’images exceptionnelles.
Le vol et le retour au sol avec le posé est le même qu’en parachute ou parapente.
Lorsque l’on parle de vol en chute libre on pense aux sauts d’avion, aux sauts en tandem, aux différentes disciplines de compétition. En fait c’est surprenant mais il existe aussi du vol en chute libre “Indoor”!Cette chute libre indoor se pratique dans des établissements sportifs que l’on appelle les souffleries.
En 2015, on compte 2 souffleries en activité en France, la première, située à Argenteuil, existe en bordure de Paris depuis plus de 10 ans maintenant. La seconde se trouve dans le sud ouest à Lézignan-Corbières. L’activité est en fort développement puisque 3 souffleries sont en construction actuellement et d’autres projets sont en cours de validation.Le principe est de générer de l’air grâce à de gros ventilateurs. Cet air reproduit exactement les sensations de la chute libre d’avion.
L’avantage de la pratique indoor est qu’elle est accessible à tous! Aux enfants, aux sportifs, aux personnes venant découvrir un nouveau loisir, et même aux gens qui ont le vertige!Le sport en soufflerie peut se pratiquer individuellement ou par équipe. Des compétitions nationales telles que le championnat de France sont organisées chaque année. Depuis 2014 il existe également des compétitions internationales organisées par la FAI (fédération aéronautique internationale) et en 2015 auront lieu les premiers championnats du monde. La FFP espère que les équipes de France représenteront dignement la France et ramèneront beaucoup de médailles.